Bernard Rebaudet

La Galerie Vent des Cimes est heureuse de présenter à Grenoble l’œuvre de Bernard Rebaudet, passionné du monde animal libre.

Le sculpteur Bernard Rebaudet est né en 1949 à Lyon. Enfant, il se passionne pour le modelage. Il prend ensuite des cours de dessin aux Beaux-Arts et fréquente assidument l’atelier de volumes et les cours de sculptures de l’école d’architecture et obtient son diplôme en 1974. Il poursuit son évolution dans l’atelier de Jean-Paul Domergue pendant qu’il débute sa vie professionnelle et continuera tout au long de sa carrière, cette symétrie entre ces deux professions imbriquées, sculpteur et bâtisseur. Il exercera en tant qu’architecte en Afrique et en France. De retour d’Abidjan, il s’installe en Ardèche où il occupe ses moments de liberté au seul travail de la terre. Sous la double influence de son métier d’Architecte (très impressionné par le BAUHAUS) et du cubisme, il se libère peu à peu des rondes bosses généreusement galbées pour un vocabulaire plus structuré et construit et une représentation géométrique et rythmique des plans, dans l’objectif d’une simplification minimaliste à la manière de Henri Laurens. A partir de 1983 et la découverte de l’œuvre de François Pompon, Bernard Rebaudet s’oriente vers la sculpture d’animaux qui reste toujours son thème favori, mais refuse catégoriquement d’être cantonné dans la rubrique des « sculpteurs animaliers » : le sujet n’est en effet pas la finalité d’une œuvre d’art mais son support. Il expose pour la première fois en galerie à Paris en 1989.

Le début des années 1990 est marqué par la découverte du travail du fer Sous l’influence des sculpteurs catalans Pablo Gargallo et Julio Gonzales (amis de Picasso). Matériau qui offre l’avantage d’une grande vitesse d’exécution contrairement au bois ou à la pierre et qu’il découpe au gabarit dans des feuilles de tôle mince puis galbe et met en forme au maillet, soude à l’arc et parachève par une patine au chalumeau et oxydes divers. Bernard Rebaudet emploie cette technique pour les grandes pièces en volume, le serpentaire et les têtes murales – cheval, taureau, rhinocéros – qu’il fait reproduire en résine patinée et en édition limitée. A présent, fixé dans la Drôme, il collabore avec les fonderies locales de renom pour réaliser ses œuvres en bronze. Sa représentation très particulière et stylisée des animaux, dans leurs attitudes et mouvements naturels d’une grande justesse, le distingue. Un travail abouti d’une élégance rare, reconnu en 2010 par un Prix du Jury à la Biennale d’Art Animalier de Rambouillet, en 2011 par le deuxième Prix du Salon Art-Cheval de Saumur et par le Prix Hilbert au Salon National des Beaux-Arts au Carrousel du Louvre.