Warli - Inde

Né autour de 1930 et décédé en 2018, Jivya Soma Mashé restera l’une des figures emblématiques de l’art aborigène Warli. Enfant pauvre, orphelin à l’âge de 9 ans, il est parvenu à développer très jeune son immense talent de peintre, grâce à des rencontres, dans un art traditionnellement réservé aux femmes. Jusqu’à la fin des années 1960, l’art pictural Warli était le fait exclusif des femmes. Cet art rituel ancestral a subi un changement radical au cours des années 1970 grâce à Jivya Soma Mashé qui se mit à peindre, non pas à la seule occasion des rituels, mais quotidiennement. Son talent fut très vite remarqué au niveau national, recevant directement de la main des plus hauts responsables politiques de l’Inde, dont Madame Indira Gandhi, les plus importantes récompenses artistiques indiennes, puis participant à des expositions remarquées au niveau international (au Centre Pompidou, à la Fondation Cartier pour l’art contemporain, au Quai Branly…). Cette reconnaissance sans précédent entraîna dans son sillage nombre de jeunes gens, parfois même formés par Jivya Soma Mashé lui-même, dans le cadre d’ateliers improvisés, ou parfois organisés par des représentants du gouvernement.
La peinture de Jivya Soma Mashé se distingue par son trait rapide et efficace. Il nous dit l’essentiel du fond de son âme pour toucher la nôtre.
Ici il a représenté un joueur de tarpa, un instrument de musique, sacré et caractéristique des Warlis. Il est généralement joué par un Baghat (chaman). C’est en soufflant dans un tarpa que les dieux ont donné vie aux animaux et aux Warlis. Le Baghat ne doit pas en jouer tant que le riz n’est pas moissonné.

Œuvre exposée du 13 Avril au 8 Juin au Musée Gallo-Romain de Sisteron. Retrait sur place. Livraison, nous consulter.